Pierre-Claude Tracol

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Ce sont ces mariniers, hors du commun, puissants et fiers, qui ont, jour après jour, par tous les temps, sur un fleuve indomptable, assuré la difficile remonte de barques lourdement chargées. Ne jamais oublier leur histoire, ponctuée de mille souffrances. Quel courage leur fallait-il pour, chaque matin, repartir vers leur destin. Oui, bêtes et hommes, ensemble, même amour, même combat. Un bel acharnement ! Pendant des siècles, ils furent les conquérants de la vallée, véritable poignée d'aventuriers. jamais, la poésie n'a vraiment pu s'emparer de leur épopée. En effet, les héros sont immortels. Ainsi, sur les bords du fleuve, peut-on encore parfois deviner, dans un tourbillon de poussière, des cris, des coups de fouet, un incroyable spectacle, l'arrivée d'un halage. " Les mariniers du Rhône ", voici un titre qui, simplement, désigne un épisode de la longue et formidable histoire de la batellerie et des aménagements de l'axe Rhône-Saône-Léman. Les flots de ce bassin ont souvent porté des embarcations surprenantes. Ils ont même été le théâtre d'extraordinaires expériences. Le génie humain étonnera toujours. En effet, tout progrès mécanique provoque la transformation du fleuve. Un tel système engendre de profonds remodelages géographiques qui marquent durablement le paysage. Aussi, cet ouvrage ne constitue-t-il que le prélude à d'autres passionnantes révélations.

"Un ouvrage considérable"
"Une belle et curieuse page d'histoire"
Selon Pierre Pontiès - Homme de Lettres

Ce livre est une gageure. Conter l'histoire de la navigation sur le Rhône par remorqueurs à aubes entre 1894 et 1911 - soit 17 ans de la vie de ce fleuve - relève du défi.

En fait, pour bien comprendre le sens de la recherche, il faut se rappeler la lutte acharnée qui a opposé deux spécialistes de la vapeur en vallée du Rhône : le chemin de fer à la batellerie. Affrontements musclés, conflits de géants et déchaînements de passion. Cette guerre, sans pitié, fut totale. En fin de compte, un gagnant : le rail. Normalement, le vaincu se saborde, voire devient l'inoffensif objet du patrimoine. Ici, il n'en a rien été. La batellerie, à l'agonie, a voulu malgré tout continuer à vivre, question de dignité. Lutte cruelle, efforts désespérés, pour réussir à reprendre confiance ou simplement patience, et pourquoi pas, peut-être, survivre ?

Puis, soudain, surgit une armada de puissants vaisseaux qui se sont accaparé du fleuve. Elle s'y établit derechef. L'acte était signé : Jean Bonnardel. Pour lui, un couronnement.

Immédiatement après cette brillante victoire, le Chef s'éclipsa, mission accomplie. On le dit alors en Russie, au Pananma. En fait, rien ne l'effrayait puisqu'il avait déjà couru le monde.

Il est vrai, les mariniers étaient là pour parachever son oeuvre. Leur figure est entrée dans l'histoire. Sur les pages du livre d'or de cette navigation sont inscrits déjà les noms connus de même que celui des anonymes tel le "petit Mousse X".

De nombreux autres mériteraient de les rejoindre. Nullement oubliés par le chercheur, ils ont simplement manqué à l'appel. Un simple signe, c'est sûr, ils auront eux aussi, à se raconter.

Maintenant, vite, ouvrir ce livre palpitant : tous les hommes de ces singuliers bateaux lancés sur le Rhône en 1894 attendent, à leur tour, les curieux et passionnés de l'histoire du fleuve pour leur expliquer, le temps d'une visite, les détails de leur vie sur les toueurs, remorqueurs et barques, leur offrir - même rapidement - le partage d'une expérience unique. Un vrai instant de bonheur.

Format à l'italienne
252 pages (soit en format classique vertical : 504 pages)
100 illustrations
Plus de 50 portraits commentés
Plusieurs encarts ciblés
Commande et règlement (30 Euros l'exemplaire + port)

"Monsieur Rhône: Un homme d'action"

Un grand reporter observait pour sa part (1984): "Quant il fut nommé préfet, Jean Mingasson ouvrit et consultat avec le plus grand interêt le dossier "Rhône". Depuis qu'il est à la tête du Conseil général, Maurice Pic envisage le devenir du fleuve. Pierre Tracol lui, se rappelle son enfance, pêche, ballade et tendresse. Il milite maintenant pour la défense du Rhône. Ces trois hommes sont la locomotive du train Rhône des années futures, les décideurs pour réhabiliter le Rhône-roi confié à la main industrielle de l'homme et faire de sa longue et délicieuse trace un point d'appui du tourisme régional". Le préfet à été muté, le président Pic a quitté cette terre et Me Tracol poursuit avec conviction un ardent combat.

"Des idées plein la tête et un coeur généreux". Drômois d'origine, Pierre-Claude Tracol a été bercé par le Rhône qui venait assiéger la maison familiale à Tain l'Hermitage. Lorsqu'il ne pataugeait pas dans les lônes tranquilles, il se plongeait dans les livres de Droit. Et il es resté riverain du fleuve- Dieu tout en entrant de plein pied dans la magistratureen ouvrant une étude d'avocat, à Valence. "Homme de dossiers, son tempérament de battant, son ouverturez aux grands projets, lio a vallu d'être porté à la tête de plusieurs associations. Sa profession a renforcé son appartenance au monde de la communication à laquelle il était intimement lié par son inclination naturelle car il abandonne volontiers la parole pour s'adonner à l'écriture.

"Souriant, chaleureux, débordant de vitalité, Pierre-Claude Tracol a le sens inné de l'effort et la jeunesse de coeur qui conviennent au parfait animateur" écrivait déjà en 1983 un journaliste reconnu. Proche autant des mariniers que des riverains, Me Tracol bénéficie de leur écoute et de leurs confidences, il reçoit leur avis, connaît et comprend leurs doléances et échange volontiers sur leurs aspirations qu'ensemble ils analysent. Ainsi s'élaborent les politiques d'un développement à l'echelle humaine.

Le parcours de Pierre-Claude Tracol est pour le moins hors du commun. Il est vrai que l'homme est atypique. Auteur passioné et passionnant, né à Tain l'hermitage, en Rhône moyen, il a grandi aux bords de la réputée RN7 entre côteaux de l'hermitage et fleuve. Devant la maison familiale existaient encore les traces d'un chemin de halage qui interpellait déjà son imagination. Quant il partait en promenade, il passait devant "la machine fixe" qui n'eut de cesse de l'intriguer. Il ne comprendra que plus tard que ce n'était pas un endroit encorcellé. Cette ambiance d'insouciance brisa soudain avec la grave maladie de son Père. Il quitta donc l'école à l'age de 13 ans, poursuivit sa formation, tant bien que mal, par correspondance. Plongé trop tôt dan sle cirque infernal de la précarité, tour à tour pompiste, serveur, groom du Grand Hôtel, il s'armat de courage et reprit ses études. Soutien de famille, ilprépara le baccalauréat en candidat libre qu'il réussit à l'age de 25 ans. Dans la foulée, il s'inscrivit à "Sciences Po", obtint un diplôme de sociologie, décrocha un doctorat d'économie, bref la spirale des études universitaires de haut niveau. Ses compétences le conduisirent à être appelé par l'université où il se vit confier un enseignement magistral. Selectionné pour un poste dans la prestigieuse Université Américaine d'Harvard, il dut renoncer à cette belle promotion pour demeurer à proximité de sa "Vieille Mère". Il opta alors pour l'excercice de la profession d'avocat. Ainsi, tour à tour, Universitaire, Economiste, Juriste, Il fut vite rattrapé par la magie et le merveilleux de sa prime jeunesse. N'en avait il pas été privé. Il rêvait, en effet,  souvent, à ses évasions de la lit du Rhône, à ses errances dans les îles et vorgines. Il concervait précieusement la nostalgie de ces grands gaillards de mariniers, symbole de liberté, d'aventure et de nomadisme. C'est avec eux qu'il échangeait des saluts de sympathie. Un coup de trompe en retour le remplissait de joie. Belle complicité. De tels souvenirs le conduisirent à fouiller les archives pour mieux comprendre son voisin de fleuve. Il écrivit, publia, collectionna les prix littéraires. Rien ne lui échappa: histoire, géographie, mécanique, politique, finances jusqu'à l'ethologie qu'il maitrise, selon un chroniqueur, "jusqu'à l'intimisme que la passion rend contagieuse".